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Des cellules souches pour traiter la maladie de Parkinson ?

On sait que cette maladie dégénérative est liée à la mort de neurones qui produisent de la dopamine, ce neurotransmetteur essentiel à la fonction motrice puisque c’est lui qui relaie le message nerveux au cerveau. Toutefois les scientifiques savent que cette dégénérescence touche également d’autres neurones et d’autres régions du cerveau.

Il n’existe pas de traitement curatif de la maladie de Parkinson. Les traitements préconisés visent à pallier le manque de dopamine en utilisant la L-dopa. Dans des cas plus sévères, on aura recours à la chirurgie avec l’implantation d’électrodes qui vont stimuler les zones profondes du cerveau.

Cette maladie, qui touche plus de 6 millions de personnes dans le monde, suscite beaucoup de recherches par des scientifiques du monde entier qui recherchent de nouvelles thérapies pour stopper ou faire régresser la maladie.

Les cellules souches

Parmi ces investigations, certaines concerne l’utilisation des cellules souches.

Des chercheurs de l’Université de Kyoto ont utilisé des cellules souches pluripotentes induites (IPS). Ce sont des cellules adultes que l’on fait « régresser » à l’état embryonnaire grâce à une reprogrammation génétique. Les cellules pluripotentes sont ainsi capables de se multiplier à l’infini et ont les mêmes potentialités que les cellules souches embryonnaires. Les chercheurs de l’Université de Kyoto ont utilisé ces IPS pour produire des progéniteurs dopaminergiques. Leur objectif : implanter ces cellules dans le cerveau des patients en espérant qu’elles se spécialisent en neurones dopaminergiques.

Une première expérience a été réalisée sur des singes atteints d’une forme de la maladie de Parkinson et sur lesquels on a implanté des cellules humaines. Cette expérience a montré une amélioration de la fonction motrice et une durée de vie des cellules greffées de deux ans environ.

Au vue de ces résultats, les chercheurs en 2018 ont lancé un premier essai clinique sur 7 volontaires âgés de 50 à 69 ans. On ne connaît pas encore les résultats définitifs, il faut 2 années avant de voir les résultats. Mais on sait d’ores et déjà que la transplantation s’est bien déroulée.

Une controverse

Toutefois, certains neurologues précisent que la restauration de fonctions cérébrales en implantant des cellules souches paraît difficile, car lorsqu’on diagnostique la maladie, la dégénérescence est trop avancée. Car la maladie a commencé bien avant que les premiers symptômes n’apparaissent.

Pourquoi ne pas imaginer pouvoir traiter des personnes à risques ?

Pour l’instant nous n’en sommes pas là. Les recherches doivent se poursuivre et d’autres pistes sont à l’étude : thérapie génique, scalpel gamma et ultrasons focalisés notamment.